lundi 31 janvier 2011

L'origine du monde

Lucien Clergue (1934 - ) - Nude #8


"Ainsi toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences, qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique et la morale; j'entends la plus haute et la plus parfaite morale, qui présupposant une entière connaissance des autres sciences, est le dernier degré de la sagesse".
Descartes Principes de la philosophie, Lettre-Préface, Pléiade p 565-566

 

samedi 29 janvier 2011

Théorie du Chanturgue

"Quand je danse, je danse; quand je dors, je dors; voire et quand je me promène solitairement en un beau verger, si mes pensées se sont entretenues des occurrences étrangères quelque partie du temps, quelque autre partie je les ramène à la promenade, au verger, à la douceur de cette solitude, et à moi.(...)Nous sommes de grands fous:"Il a passé sa vie en oisiveté, disons- nous; je n'ai rien fait aujoud'hui. - Quoi, n'avez- vou pas vécu? C'est non seulement la fondamentale, mais la plus illustre de vos péoccupations. - Si on m'eût mis au propre des grands maniements, j'eusse montré ce que je savais faire.- Avez- vous su méditer et manier votre vie? Vous avez fait la plus grande besogne de toutes." Notre grand et glorieux chef- d'oeuvre, c'est de vivre à propos."
Montaigne Essais III, De l'expérience, Chap XIII


vendredi 28 janvier 2011

Héléna et Serge Rezvani - Nous vivions deux

Eloge de la poussière

« Je suis habité ce soir par des sentiments pour lesquels il n’y a pas de mots, et des faits qu’il faudrait expliquer en termes de poussières plutôt qu’en paroles.
J’ai examiné des petits bouts de mon enfance. Ce sont des morceaux d’une vie lointaine qui n’ont ni forme, ni sens. Des choses qui se sont produites comme des poussières. »
Tokyo Montana Express Richard Brautigan


Une rencontre dans la poussière du désert américain. Film sensuel et libertaire d'Antonioni, hymne à la profondeur de la peau.

« Ce qu’il y a de plus profond chez l’homme, c’est la peau. » Paul Valéry

jeudi 27 janvier 2011

Gatsby le Magnifique

Le programmateur d'une chaîne de la TNT avait- il vu Man on the moon de Milos Forman? Andy Kaufman un comique américain des années 70 prenait à contre pied son public en lisant Gatsby le Magnifique de F.Scott Fitzgerald sur scène de la première à la dernière ligne. C'est en voyant une jeune femme (étudiante en lettres modernes?) une nuit sur cette chaîne du cable que j'ai eu envie d'acheter ce livre. Sa pose sur un canapé élimé, les genoux serrés l'un contre l'autre pour ne pas perdre le spectateur faisait écho à cette scène de théâtre habitée d'une chaise nue et d'un comique tragique. Elle lisait patiemment Gatsby relevant nonchalamment la tête pour reprendre mon attention et sa respiration.
Le sein de Myrtle Wilson a été à demi arraché lors du choc avec le véhicule de Gatsby.
Pourtant on ne parle pas de corps mais de robes de soirées, tenues de golf, maillot de bain; on parle du contenant, de matière, de tissu. On ne parle pas vraiment de sentiment, de sexe...le plaisir s'efface devant les apparences et l'assurance vie.
Ce sein arraché annonce la mort de Gatsby et de Monsieur Wilson. Soirées mondaines, goût pour l'argent, saveur du champagne, ivresse nécessaire, respect des codes du milieu.
Gatsby n'avait jamais vraiment volé Daisy à son mari millionnaire. Personnage lacanien, Daisy est une hystérique, "une esclave qui cherche un maître sur qui régner." Gatsby le Magnifique était prêt à mourir seul dans sa piscine.

mercredi 26 janvier 2011

La rédemption

« Et qu’au lieu de dire : « Cela fut », on dise : « c’est ce que j’ai voulu. » voilà ce que j’appellerais la rédemption. »
Nietzsche Zarathoustra



mardi 25 janvier 2011

Douceur

Par ces temps difficiles, je cherche un peu de chaleur dans les rondes formes matricielles. Je m'abandonne sur le ventre maternel. Serai- je devenu un boulet?


Une femme et son boulet.