Un japonais porte un canotier assorti à sa besace et à son pantalon marron. Ses lunettes rondes me font penser aux images de l’empereur japonais Hiro Hito.
A 10h15, je suis passé devant un salon de coiffure. Après réflexion j’ai rebroussé chemin. Le coiffeur la cinquantaine est de petite taille, en mouvement continu ; ses petites mains s’agitent et manient avec dextérité les ciseaux. Sa femme s’est assise à ma gauche et se maquille, quelques coups de téléphone l’interrompent; elle se lève, répond: « c’est madame Rinuel » dit-elle en regardant son mari.
Il lui fait de grands signes, ses ciseaux font des circonvolutions. « Non, nous sommes complets ce matin, pas avant 12h30. Elle raccroche.
Je ne peux m’empêcher de regarder autour de moi un salon vide. 12h30 drôle d’horaire pour une cliente qui dérange !
Un CD d’Elvis Presley accompagne le rythme soutenu de la coupe, il me pousse le menton de l’index, mon regard tombe sur une boîte en bois placée devant moi. Grâce au miroir j’en vois le devant et le devers, quelques photographies y sont accrochées.
Un titre pyrogravé (l’ai- je imaginé ?) « il a ouvert un monde ».
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