mardi 8 mai 2012

La chaleur de Vénus et son souffle igné

Sur son lit d'hôpital, elle laisse apparaître ses bras, une peau blanche toute sa vie protégée du soleil. Ses doigts sont fins, ses ongles comme manucurés. A mon arrivée, elle cherche à démêler les fils de sa perfusion et laisse échapper: les infirmières sont comme moi, elles sont de bien piètres couturières. 
Sa peau flétrie est chaude et étrangement douce pour une paysanne; elle me prodigue ses derniers conseils; elle me donne rendez- vous pour un dernier adieu. 
Elle ferme les yeux emportés par la fatigue. Que deviendra à sa mort toute cette prodigue chaleur? Son souffle igné?

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