Sur son lit d'hôpital, elle laisse apparaître ses bras, une peau blanche toute sa vie protégée du soleil. Ses doigts sont fins, ses ongles comme manucurés. A mon arrivée, elle cherche à démêler les fils de sa perfusion et laisse échapper: les infirmières sont comme moi, elles sont de bien piètres couturières.
Sa peau flétrie est chaude et étrangement douce pour une paysanne; elle me prodigue ses derniers conseils; elle me donne rendez- vous pour un dernier adieu.
Elle ferme les yeux emportés par la fatigue. Que deviendra à sa mort toute cette prodigue chaleur? Son souffle igné?
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