"Avec
Bertrand Tavernier, nous nous sommes vite compris à demi-mot ; nous
avons beaucoup de points communs. Nous avons reçu des éducations
comparables. Nous partageons l'amour des mots, de la littérature.
Nous avons aussi le goût de la vie, de ce qu'elle a de concret, de
la table, du vin, de la campagne. Et puis, nous sommes paraillement
habités par ce sentiment, non des douleurs cachées, mais des
blessures, faites par on ne sait qui ou quoi, blessures qui ne furent
pas particulièrement violentes mais qui relèvent d'une espèce de
mélancolie de naissance. Au fond de moi, je sécrète cette tendance
à la mélancolie, que balance un goût de la vie. Qui touche à la
révolte aussi, sous-jacente."
Philippe Noiret, Mémoire cavalière
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