Ça m'a donné envie d'en lire davantage, trouvé ceci :
"Les nombreux forme une unité humaine, sans personnalité véritable. Leur intelligence n’est que pensée viscérale. Ils prennent pour maître la multitude. Présents, ils sont absents. Le bruissement multiple de leurs paroles est un long silence. Le savoir essentiel est ce qui fait que la parole devient moins nombreuse mais de plus de poids.
L’homme stupide, devant tout discours, demeure frappé d’effroi. L'homme a peur de ne pas être comme tout le monde. Il est issue d une culture de groupe sur la quelle il a bâti sa personnalité. Le discours du philosophe effraie parce que par la force de la pensée il oblige celui qui l'écoute à mettre en question jusqu'au fondement de sa personnalité. Les nombreux pour comprendre doivent supposer les buts de tout le monde. Or les ressorts secrets du philosophe leur échappent... Le philosophe étant en dehors du groupe, polarise l'agressivité et l'hostilité. Il représente la contestation absolue et donc une menace. "
Excellent !
RépondreSupprimerÇa m'a donné envie d'en lire davantage, trouvé ceci :
"Les nombreux forme une unité humaine, sans personnalité véritable. Leur intelligence n’est que pensée viscérale. Ils prennent pour maître la multitude. Présents, ils sont absents. Le bruissement multiple de leurs paroles est un long silence. Le savoir essentiel est ce qui fait que la parole devient moins nombreuse mais de plus de poids.
L’homme stupide, devant tout discours, demeure frappé d’effroi. L'homme a peur de ne pas être comme tout le monde. Il est issue d une culture de groupe sur la quelle il a bâti sa personnalité. Le discours du philosophe effraie parce que par la force de la pensée il oblige celui qui l'écoute à mettre en question jusqu'au fondement de sa personnalité. Les nombreux pour comprendre doivent supposer les buts de tout le monde. Or les ressorts secrets du philosophe leur échappent... Le philosophe étant en dehors du groupe, polarise l'agressivité et l'hostilité. Il représente la contestation absolue et donc une menace. "
Marcel CONCHE, Héraclite - Fragments, PUF, 1986.
http://lazlokovaks.blogspot.fr/2013/10/the-big-lebowski.html
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