vendredi 18 février 2011

Le surfeur


"Un surfeur par exemple, parti affronter des vagues imposantes mais englouti par l'une d'elles.(...) S'il produit dès le début son effort, manifeste la puissance de sa volonté et commence à nager en espérant trouver de l'air, il risque de s'épuiser rapidement et de mourir noyé. Si, en revanche, il commence par accepter, s'il sait se laisser d'abord porter par ce qui est plus fort que lui, il pourra espérer entrevoir la direction dans laquelle l'eau s'éclaircit- la direction du ciel. Alors, alors seulement,il lui faudra vouloir, et même vouloir fort nager intensément en direction de la lumière pour survivre. C'est tout le paradoxe de la volonté. Une volonté qui veut trop, ou trop tôt, est contre- productive. IL y a le temps de vouloir et le temps d'accepter."
Charles Pépin Les philosophes sur le divan

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