mercredi 23 mars 2011

Pour une théorie de la connaissance adèle - 3

Leslie Caron et sa fille, 1968

Je n'en ai pas fini avec Adèle.
Je l’ai revue par hasard au détour d’une rue. Nous étions à quelques pas d’un parc, nous nous sommes assis, nous avions l’air d’une déclinaison latine.
Autrefois j’aimais prononcer ton prénom. Adèle. Adèle. Adèle.
Tu m’as dit que tu venais d’avoir une enfant. J’ai traduit que tu ne t’appartenais plus. Tu ne m’as pas parlé du géniteur, bien moins important que ta progéniture.
Adèle et Juliette. Tu seras du genre à partager tes fringues avec ta fille.
Je t’ai serré la main en guise d’au revoir. Tu m’as caressé les doigts.
En entendant les trilles des fauvettes, j’ai compris que je ne t’écoutais plus.
J’en ai fini avec Adèle. Mais je lui laisse les derniers maux.

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